LISTE "POUR UNE DÉMOCRATIE ACTIVE"

Bienvenue sur le blog de la Liste Pour une Démocratie Active pour les élections au conseil de l'UFR Langues de l'Université de Bordeaux 3 Michel de Montaigne (20-21-22 avril 2010)




À propos de la réforme des concours

Notre blog se veut aussi un lieu d'information. Vous trouverez ci-joint un certain nombre d'éléments propres à nourrir notre réflexion sur la question de la réforme des concours.

* Dans le Journal Officiel (cliquez sur les images pour grossir le texte)




 * Vous pouvez accéder à la lettre de cadrage des masters "métiers de l'enseignement" en vous rendant à l'adresse suivante :

*  Arrêté du 31 décembre 2009 fixant les diplômes et les titres permettant de se présenter aux
concours, paru au JO (20 janvier 2010).

* Les nouvelles conditions de recrutement des personnels enseignants et
d’éducation publiées sur le site du Ministère de l’Education
Nationale (06 janvier 2010).

* Les nouveaux textes régissant les concours de l’enseignement primaire et
secondaire sont parus dans le JORF du 6 janvier 2010.

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* ELEMENTS DE REFERENTIEL
SUR LA FORMATION DES ENSEIGNANTS
Commission de la pédagogie CPU - 17 février 2010

Face à une réforme dont certains choix ont fait l’objet de réserves et d’opposition des communautés universitaires et scientifiques, l’Université entend préserver l’intérêt commun des étudiants et potentiellement de leurs futurs élèves. Cette responsabilité devant les étudiants et devant le monde éducatif conduit les universités à rechercher de quelles manières leurs étudiants peuvent se préparer au mieux aux métiers de l’enseignement et se présenter avec succès aux concours correspondants.  Face à la crainte d’une forte diversité des situations entre les établissements universitaires et devant les nombreux flous de la circulaire publiée le 23 décembre 2009, il est apparu nécessaire de rappeler quelques éléments de réflexion et de proposer des éléments de cadrage  visant à assurer une cohérence à l’échelle nationale des formations. Cette démarche implique l’élaboration progressive de référentiels par secteurs disciplinaires au sein de la communauté universitaire. Le document ci-après doit être entendu comme une contribution à cette entreprise. Il est issu d’un groupe de travail tripartite composé de membres de la commission de la pédagogie de la CPU, du réseau des  Vices Présidents de CEVU et de la conférence des directeurs d’IUFM.

Ce document est une version provisoire et incomplète. Il a vocation à servir de référence pour les universités qui le souhaitent afin de préparer leur offre de formation pour les futurs enseignants.

A ce jour (version du 17 février 2010), seuls les points suivants ont été traités par les membres du groupe de travail :
•    Les principes généraux d’une offre de formation master
•    Les principes d’une offre de formation master liée à la formation des futurs enseignants
•    Comment concevoir l’organisation des formations dans le cadre de la masterisation ?
•    L’architecture générale de l’offre de formation Métiers de l’enseignement - Propositions
L’architecture des masters
Les modalités d’organisation de l’offre de formation master
La préparation post master ou l’année spéciale
La préparation dans le cursus licence
•    Les Stages

Le travail mené pour l’élaboration de ce référentiel sur la formation des enseignants doit se poursuivre. Les autres dossiers en cours d’étude portent sur les points suivants : les flux étudiants et leur gestion - les étudiants, le système de bourse et d’aide - la place des IUFM et l’élaboration des schémas académiques de formation des maîtres - l’année de formation des fonctionnaires stagiaires et la formation continuée des enseignants.

Ces propositions constituent les premiers éléments du référentiel qui sera proposé pour validation à la CPU dans les prochains mois.

La définition et la mise en œuvre d’un référentiel de formation pour les futurs enseignants.
Premières Propositions
La « masterisation » s’inscrit d’abord dans un domaine particulier : la formation des futurs enseignants. Elle relève d’un processus initialisé par la publication de la loi d’orientation et de programme du 23 avril 2005 prévoyant l’intégration des IUFM aux universités sous forme d’écoles internes. Elle fait suite à la mission fixée au ministre de l’éducation nationale en juillet 2007 de concevoir une formation des enseignants en cinq ans reconnue par un diplôme de master. En juillet 2008, la réforme de la formation annoncée par les ministres en charge de l’Education Nationale et de l’enseignement supérieur prévoit que tout candidat aux métiers de l’enseignement devra désormais être titulaire d’un master pour être recruté à l’issue de concours redéfinis mais demeurant nationaux.

D’autre part, cette « mastérisation » s’inscrit dans la réglementation portant application au système français d’enseignement supérieur de la construction de l’Espace européen de l’enseignement supérieur (Décret du 8 avril 2002) et est régie par les textes applicables au diplôme national de master (arrêté du 25 avril 2002).

Les principes généraux d’une offre de formation master

Chaque université est autonome pour l’élaboration de son offre de formation. Mais tout diplôme national est soumis à une procédure d’habilitation. L’offre de formation de niveau master des universités françaises et donc la construction de chacun des cursus qui la compose prend nécessairement appui sur un ensemble de référents et de principes qui en tracent nécessairement les contours.
A ce jour, les universités disposent des 3 sources suivantes :

•    Les arrêtés d’une part et de l’autre, les circulaires d’habilitation et lettres de la DGESIP
•    Les notes de cadrage de l’AERES
•    Les recommandations du comité Master

De manière générale, tout cursus master doit intégrer les principes généraux d’organisation suivants :

•    Un cursus construit en quatre semestres conduisant à la validation de 120 crédits ECTS
•    une finalité d’insertion professionnelle,
•    Des objectifs de formation exprimés en termes de savoirs, aptitudes et compétences précisant les domaines d’emplois et champs de métiers et incluant la poursuite en doctorat.
•    un adossement à des équipes de recherche reconnues et une intégration de la dimension recherche
•    une organisation conforme aux enjeux internationaux
•    une démarche qualité fondée sur des évaluations croisées
•    une inscription dans l’espace européen
•    une cohérence de site

Par ailleurs, l’offre de formation master doit s’inscrire dans une politique de formation générale et cohérente au sein de l’université et au sein de chaque site.

Il s’agit donc pour les universités de construire une offre de formation Masters, harmonisée et cohérente.

Les principes d’une offre de formation master liée à la formation des futurs enseignants

De quelles sources dispose-t-on ?

Tout d’abord les textes officiels :
•    les décrets du 28 juillet 2009 relatifs aux statuts des personnels enseignants des premier et second degrés,
•    la circulaire du 23 décembre 2009 portant sur la mise en place des diplômes nationaux de master ouverts aux étudiants se destinant aux métiers de l’enseignement…,
•    les arrêtés du 28 décembre 2009 fixant les modalités d’organisation des concours

D’autre part, le cahier des charges de la formation des maîtres du 19 décembre 2006.

Enfin, la contribution du groupe inter-conférences universitaires : « les principes et recommandations pour une réforme réussie de la formation des enseignants » de juillet 2009.

Par ailleurs, pour les Masters conduisant aux métiers de l’enseignement, la nouvelle offre de formation doit être en cohérence avec la politique générale de formation de  l’Université et en même temps tenir compte des attentes et exigences propres aux métiers d’enseignant. Six principes parmi d’autres peuvent être rappelés :

•    Proposer une offre de qualité dans les mentions, spécialités ou parcours des Masters conduisant aux métiers de l’enseignement en permettant à tous les étudiants (es)  de préparer et de réussir le master et le concours.
•    Proposer des cursus de qualité et des voies d’accès diversifiées vers les métiers de l’enseignement avec des modèles de formation adaptés,
•    Structurer l’offre de formation  à partir des 4 blocs de compétences reconnus, en les distribuant de manière pondérée sur chacun des 4 semestres.
•    Construire des cursus de formation intégrés qui prennent en compte et articulent les différents types de compétences scientifiques, professionnelles et disciplinaires. Il est indispensable que ces compétences s’appuient sur le référentiel métier défini nationalement.
•    Constituer à partir de ces cursus une offre de formation lisible par l’ensemble des acteurs, assurant aux étudiants la spécialisation progressive des parcours d’études, les possibilités de réorientation et d’insertion professionnelle ;
•    assurer à tout étudiant des stages intégrés au cursus Master, encadrés et évalués qui contribuent à la qualité de la formation.

Comment concevoir l’organisation des formations dans le cadre de la masterisation ?

Plusieurs difficultés se posent dont la première est évidemment la manière dont on concilie formation master et préparation au concours. C’est un problème majeur puisque la réforme ne prend pas en compte la relation entre l’un et l’autre alors que la concomitance possible entre l’un et l’autre l’obligeait. C’est pourquoi le modèle à construire se différencie selon 3 critères : la nature des concours, les parcours étudiants durant les cursus en fonction des résultats et enfin, les diverses voies d’accès aux concours et aux métiers.

On peut reprendre quelques interrogations relevées par le groupe de travail :
•    Comment prendre en compte la diversité des projets étudiants entre ceux qui souhaitent dès l’entrée en M1 se destiner aux métiers de l’enseignement et ceux qui hésitent entre plusieurs spécialités de master au sein d’une même discipline ?
•    Pour le professorat des écoles, du fait de l’importance des flux et de la place des épreuves d’admissibilité, peut-on imaginer un master intégré au sein d’une école interne ? Peut-on envisager un modèle en Y malgré la place du concours en septembre ? Comment gérer les stages sans une maîtrise des flux d’entrée ?
•    Comment prendre en compte la situation de l’étudiant ayant déjà le master et qui recherche une formation préparatoire en dehors des masters existants ou bien souhaite se réinscrire dans un master
•    Que faire en cours de cursus des étudiants non admissibles ?
•    Comment considérer les coopérations UFR/IUFM selon les diverses configurations de site ?
•    Faut-il se limiter à des formations master visant à préparer aux métiers de l’enseignement et aux concours qui s’y réfèrent ou bien étendre les champs des formations à l’ensemble des métiers de l’enseignement, de la formation et de l’éducation.
•    Du fait du nombre important d’étudiants échouant au concours la première fois, il est essentiel de permettre à ces étudiants lorsqu’ils obtiennent le master de pouvoir s’inscrire à un autre master tout en gardant accès à la formation préparant au concours. Cette compatibilité entre projet professionnel et double diplomation est difficile à mettre en œuvre dans certains cas.

Dans la construction de son offre de master, chaque université doit ainsi considérer plusieurs voies d’accès au métier et/ou à la diplomation en tenant compte de la diversité des publics étudiants et de leur situation. C’est pourquoi, plusieurs  voies peuvent être définies. La catégorisation qui suit permet d’en saisir le périmètre sans prétendre à l’exhaustivité :

•     Des parcours adaptés au sein des masters « disciplinaires ».
•    Des cursus intégrés c'est-à-dire des parcours master sur 2 années (4 semestres) et centrés  dès le M1 sur la préparation aux métiers de l’enseignement.
•    Des préparations adaptées pour les étudiants titulaires d’un master
•    Des parcours de master spécifiques pour les enseignants déjà titulaires du concours et en fonction mais désirant acquérir le diplôme de Master

Tout ceci conduit chaque université, et si possible chaque site, à construire un dispositif de formation complexe et cohérent. En même temps, les étudiants doivent pouvoir bénéficier d’une cartographie claire des diplômes et des parcours.

Architecture générale de l’offre de formation Métiers de l’enseignement - Propositions

La logique de formation retenue devrait faire du concours un élément intégré au cursus. Le schéma d’organisation des concours imposé par les décrets publiés va à l’encontre de cette logique. De ce fait, les concours ne peuvent être le déterminant majeur de l’architecture des masters.
L’architecture générale des masters est fortement liée aux publics et parcours étudiants et aux débouchés et métiers visés. Elle est également dépendante des principes généraux précédemment exposés.
Cependant, le schéma général doit intégrer les autres voies d’accès au concours et au métier d’enseignement. Il convient donc d’envisager un dispositif global de formation au sein desquels les masters sont un élément central.

1-    L’architecture des masters

Pour les masters, plusieurs types de parcours étudiants se dessinent qui peuvent conduire à trois modèles d’architecture de formation : (voir schémas en annexe 1)

Type 1 – Modèle Master intégré « Métier de l’enseignement et de la formation »

Type 2 – Modèle Master à spécialisation progressive vers les métiers de l’enseignement en fin de S1

Type 3 – Modèle à spécialisation progressive vers les métiers de l’enseignement en fin de S2

Chacun de ces modèles permet de tenir compte à la fois de la diversité des parcours et des métiers visés mais également d’offrir une structure de formation interne adaptée à chaque établissement, discipline ou site. Ces modèles ne peuvent être des types concurrentiels mais des solutions adaptées aux contextes et projets politiques de chaque université. Tous les  trois imposent la nécessité de prévoir des passerelles.

2-    Les modalités d’organisation de l’offre de formation master

Il existe 3 modalités d’organisation de l’offre de formation master préparant aux métiers de l’enseignement :
•    un parcours dans une mention ou une spécialité déjà habilitée ;
•    une nouvelle spécialité dans une mention disciplinaire déjà habilitée ou doublement rattachée à une mention disciplinaire et à une mention nouvelle « Métiers de l’enseignement »;
•    la création d’une nouvelle mention.
Ces différentes modalités conduisent à plusieurs commentaires :

•    contrairement au parcours, qui est soumis à une validation du CA après avis du CEVU, la création d’une nouvelle spécialité ou d’une nouvelle mention impose une demande d’habilitation par la DGESIP, la possibilité étant offerte de demander l’habilitation d’une spécialité ou d’une mention en cours de contrat quadriennal ;
•    une mention ou une spécialité assurent une meilleure lisibilité de l’offre de formation qu’un parcours ;
•    l’obtention du grade de Master dans une mention ou une spécialité donnée permet à un étudiant de se réinscrire dans une autre spécialité de la même mention ou dans une autre mention ;
•    en revanche, l’obtention du grade de Master dans un parcours d’une mention donnée ne comportant pas de spécialité ne permet pas à un étudiant de se réinscrire dans cette mention, fût-ce en vue d’un autre parcours ;
•    de même, l’inscription d’un étudiant dans un parcours d’une spécialité ne lui permet pas de se réinscrire dans la même spécialité, fût-ce en vue d’un autre parcours. La réinscription dans un diplôme déjà obtenu ne peut en effet se faire qu’à la double condition que l’étudiant renonce à l’année déjà validée et que l’administration retire sa décision de validation ;
•    contrairement à une mention ou à une spécialité, le parcours ne figure pas sur le diplôme de master ;
•    un parcours peut viser un effectif plus faible que celui d’une spécialité ou d’une mention. En effet, la création d’une spécialité ou d’une mention suppose un effectif attendu suffisant (20 à 30 étudiants).

3-    La préparation post master ou « l’année préparatoire».

La mise en place de masters préparant à l’exercice des métiers de l’enseignement ne peut se concevoir en dehors de la prise en compte de l’ensemble des voies d’accès à ces professions. Les universités doivent considérer, en dehors des cursus master classiques, au moins trois types de public étudiant :
•    les étudiants titulaires du master mais ayant échoué au concours
•    -les étudiants déjà titulaires d’un master et en reprise d’études pour préparer les concours de recrutement 
•    les étudiants ayant un titre équivalent et candidat aux concours de recrutement.

Les universités se voient ainsi conduites à développer un dispositif pédagogique complexe visant à articuler les diplômes nationaux de masters à une offre spécifique qui peut prendre plusieurs formes : un master spécifique ou une année préparatoire post master.

Dans ce dernier cas, il s’agit d’assurer une préparation au métier couplée à une préparation aux épreuves des concours. A l’intérieur de ce dispositif cohérent, la complémentarité entre master et année préparatoire permettrait non seulement de préserver l’accès au métier d’enseignant et aux préparations aux concours, mais aussi, globalement, de mieux concilier les critères et exigences qualitatives d’un référentiel de formation, d’un référentiel métier et d’une préparation au concours.
Cette année préparatoire facultative, tenant compte des diversités de parcours des étudiants, est de manière générale une année post-master c'est-à-dire accessible aux seuls titulaires d’un master. Mais certains membres du groupe de travail pensent qu’éventuellement ce pourrait être aussi une année intermédiaire pendant le master, selon le choix de l’étudiant. La forme institutionnelle de cette année ainsi que son financement par la DGESIP sont à définir : année préparatoire, diplôme universitaire….

4-    La préparation dans le cursus licence

En Licence, il est important de prévoir des UE de préprofessionnalisation aux métiers de l’enseignement. Ces Unités d’enseignement appelées libres ou de projet professionnel ont vocation tout à la fois à faire acquérir par l’étudiant une meilleure connaissance de la réalité du métier auquel il se destine et à l’aider à construire corrélativement son parcours d’études pour y parvenir.

Les Stages

Le master étant à  concevoir comme une formation articulant travail réflexif et expérience de terrain, les stages font partie intégrante du cursus. A ce titre, tous les étudiants inscrits dans la formation doivent pouvoir bénéficier du dispositif prévu qui s’appuiera sur les principes suivants :

- Au cours des quatre semestres du master, différents types de stages, aux caractéristiques et fonctions distinctes sont à envisager : stage d’observation, stage accompagné, stage avec prise de responsabilité. Ces stages peuvent être filés ou en continuité, dans une logique d’alternance.

- Parmi ces stages celui qui, par sa durée et son impact en termes de professionnalisation, apparaît comme l’élément majeur du dispositif fait l’objet d’une validation dans le master et d’une attribution de crédits.

- Les stages dans leur ensemble, et plus particulièrement le stage validé, s’inscrivent prioritairement dans le calendrier de la formation pour répondre aux besoins de celle-ci, en respectant sa cohérence. Ils ne peuvent être subordonnés aux exigences gestionnaires de l’institution scolaire.

- Les stages doivent être accompagnés et encadrés, dans la logique d’éléments de formation authentiquement professionnalisant; ils font l’objet d’un suivi et d’une restitution, impliquant  partenaires de terrain (formateurs) et  enseignants du master.

- Pour des raisons d’ordre éthique et de responsabilité, les stages supposent une concertation et une coordination entre institutions universitaires et autorités académiques, afin de garantir aux étudiants stagiaires un statut et une position assurés, tant vis-à-vis de leur formation (et donc de leur université) qu’à l’égard de l’institution qui les accueille.

- Le stage peut être effectué, selon des conditions définies par la formation, dans des contextes et structures autres que l’enseignement scolaire français: structures de formation particulières, systèmes éducatifs  étrangers, ou encore  autres secteurs professionnels.
- Dans tous les cas, le stage suppose l’établissement d’une convention signée de l’Université respectant les principes généraux du stage étudiant. Dès lors que l’étudiant intervient en responsabilité dans l’institution scolaire française, la convention doit être doublée d’un contrat de travail.

- Dans un souci d’équité, les étudiants titulaires d’un master et préparant au sein de dispositifs mis en place par les universités un concours de recrutement de l’enseignement scolaire doivent pouvoir bénéficier de stages, dans les formes prévues par la formation.
Annexe 1


Modèle 1 : modèle master intégré

Modèle 2 en Y : S1 commun, avec passerelles sur parcours prépa et débouchés autres

Modèle 3 en Y : S1 et S2 communs (sur base d’un M1 généraliste), avec diversification à partir du S3

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* « Masterisation »
Information sur la réflexion menée par l’équipe présidentielle, en concertation avec l’ensemble des enseignants-chercheurs de l’université de Bordeaux 3


Compte rendu de la réunion du 10 février 2010
et perspectives

Rappel des réunions précédentes
Deux réunions d’information ont été organisées depuis la rentrée de septembre par le président de l’université : lundi 30 novembre et mercredi 13 janvier ; entre 40 puis 60 personnes étaient présentes.
Ont été rappelées alors quelques positions de principe :
-    désaccord de l’ensemble de la communauté universitaire avec les réformes annoncées (une motion a été votée à l’unanimité par le Conseil d’Administration de notre établissement, le 18 décembre 2009 :« Réuni le 18 décembre 2009, le Conseil d'Administration de l'université Bordeaux 3 considère que la réforme de la formation des enseignants est inapplicable dans les conditions fixées aujourd'hui par les ministères de l'Éducation Nationale d'une part et de l'Enseignement  Supérieur et de la Recherche d'autre part Il regrette qu'il ne soit fait aucun cas des nombreuses critiques faites par les organisations syndicales, la CPU, la CDIUFM, les sociétés savantes, les associations universitaires et les organisations de parents d'élève.Il entend donc à ce jour ni modifier son offre de formation, ni  préparer de nouvelles maquettes de master ») ;
-    indignation suscitée par l’absence de concertation (vote négatif du CNESER le 21 décembre sur un texte publié pourtant le 23 décembre ; rétention d’informations déterminantes pour  le travail de création éventuelle de nouvelles formations, comme la date des concours, non confirmée à ce jour) ;
-    volonté de continuer à former les futurs enseignants et à préparer les étudiants aux concours de recrutement, sans renoncer aux formations recherche ni sacrifier la part de la formation professionnelle au métier d’enseignant ;
-    souci d’une réponse de l’établissement qui soit élaborée collectivement et en concertation avec les universités d’Aquitaine (PRES et UPPA) ;
-    recherche d’une collaboration avec l’IUFM fondée sur la complémentarité des compétences et la solidarité des formateurs.
Les collègues présents à ces deux réunions ont fait part de leurs inquiétudes et de leurs critiques. Aucune décision n’a été prise.
La nécessité d’une concertation régulière et de réflexions larges s’est imposée, dans un contexte d’assez grande incertitude :
-    la circulaire du 23 décembre indique seulement que les propositions de parcours, de spécialités ou de Masters nouveaux seront examinées en juin par le CNESER (mais la date des concours n’étant toujours pas officielle, les délais de réflexion paraissent de moins en moins recevables) ;
-    plusieurs CA d’universités de SHS ont voté des motions indiquant qu’elles « réservaient » leur position sur l’ouverture de formations nouvelles en 2010 ;
-    une commission, créée à l’initiative de la CPU (dont la lettre du 8 janvier redit que ses membres sont « opposés à la circulaire du 21 décembre »  et que « cette réforme devra continuer à évoluer »), composée de 4 VP CEVU et de 4 représentants de la CDIUFM et présidée par Daniel Filâtre, est chargée d’écrire une lettre de cadrage qui pourrait permettre à l’ensemble des universités de travailler à une véritable amélioration de la formation des enseignants. Réunie les 29 janvier et 12 février, elle doit transmettre ses propositions à la Commission de la pédagogie de la CPU qui se réunit le 17 février ;
-    la concertation avec les partenaires aquitains a débuté le 9 février : le principe d’un schéma directeur commun a été accepté

C’est dans ce contexte qu’a été organisée la réunion du 10 février, à l’initiative de Jean-Yves Coquelin, Vice Président du CEVU et Isabelle Poulin, chargée de mission à la formation des enseignants, en compagnie de Patrick Baudry, Vice Président du Conseil scientifique.

Etaient invités : les responsables des Masters et des concours du CAPES et de l’agrégation, chargés d’une concertation préalable avec l’ensemble de leurs équipes de formation (Rappel des concours préparés à Bordeaux 3 : Arts plastiques, Musique, Lettres classiques, Lettres Modernes, Histoire, Géographie, Philosophie, Anglais, Espagnol, Italien).

Ordre du jour : mise en commun des réflexions des équipes de formation. Il s’agissait de faire le point sur les changements induits par les arrêtés publiés au JORF les 6 et 7 janvier 2010 : analyse des nouveaux concours et de leur contenu ; simulation de calendriers et de contenus ; réflexion sur le devenir des formations dans un tel cadre.

Les réponses ont été très diverses :
● Jean-Paul Révauger a présenté, au nom des collègues d’Anglais, une proposition de Master intégrant une préparation au CAPES. Elle ne fait pas l’unanimité dans l’UFR, mais a servi de point de départ à un débat pointant les difficultés très grandes de cohabitation d’une initiation à la recherche et d’une préparation à un concours. Le 3e semestre, tout entier consacré à la préparation de l’écrit du CAPES (un semestre peau de chagrin, d’ailleurs, si la date des écrits était en octobre ou même début novembre), pose le problème des collés : que feront-ils au dernier semestre ?
La « moins mauvaise des solutions » implique, selon le Vice Président du CEVU, que chacun des quatre blocs de compétence définis par la circulaire du 23 décembre soit présent à chaque semestre :
-    formation professionnelle
-    apprentissage de la démarche scientifique
-    acquisition de savoirs
-    diversification des compétences

[et il faudrait ajouter l’ouverture l’internationale]

Il existe en effet quatre voies d’accès aux nouvelles formations proposées et aux avancements de carrière qui en découlent ; il faut les maintenir ouvertes :
-    la Licence (étudiants s’inscrivant en Master)
-    le Master (étudiants déjà titulaires d’un Master)
-    la formation continue (enseignants vacataires aspirant à une titularisation)
-    le concours (étudiants déjà reçus à un concours, mais non titulaires d’un Master)
Les échanges font apparaître l’impossibilité d’offrir une formation de qualité en deux ans : les étudiants ne pourront tout faire, et s’ils choisissent de préparer sérieusement leur concours, ils devront renoncer à toute initiation à la recherche (rythmes et visées incompatibles). Est rappelé le choix que semble avoir fait l’université de la Sorbonne, Paris IV, de construire une offre de formation en trois ans : deux années de Master et une préparation au concours (hors Master).
Le cas des agrégatifs est différent : ils doivent être titulaires d’un Master pour se présenter au concours et pourront donc suivre l’intégralité d’un Master recherche conçu à leur intention.
● Ghislaine Fournès, responsable des concours en Espagnol fait part d’une réflexion assez proche de celle menée en anglais. Elle attire l’attention sur les nombreuses difficultés financières que poserait aux étudiants les plus démunis l’allongement de la formation (de 2 à 3 ans). Elle signale l’idée d’une UE, en première année, second semestre, de « préparation d’un mémoire avec sujet de recherche » qui permettrait aux non admissibles de consacrer un quatrième semestre à l’écriture de ce mémoire. Cela met en évidence toutefois le fait que les admissibles, voire les admis, n’auraient guère le loisir, quant à eux, de faire cette expérience d’écriture (très formatrice, pourtant).
Jean-Yves Coquelin signale par ailleurs que  le Ministère envisage d’étendre le nombre d’années de bourses, qui passerait de 7 à 9. Cela laisse supposer que l’allongement de la durée des études n’est pas à exclure.
● Gérard Poumarède, responsable des concours en Histoire évoque à son tour toute une série de difficultés soulevées par l’analyse des arrêtés.
● Sandrine Vaucelle signale que les géographes ont réservé leur réponse, qui est suspendue à une nécessaire concertation avec les historiens : à quel Master recherche, rattacher, en effet, la préparation au CAPES d’Histoire-géographie ? Il n’existe pas de Master recherche en histoire-géographie.
● Layla Raïd attire l’attention sur une spécificité de la philosophie : il y a moins de places au CAPES qu’à l’agrégation dans cette discipline. Les collègues philosophes aimeraient conditionner l’obtention du Master à une UE « Concours », pour prévenir le risque de précarisation lié à la cohorte prévisible de reçus au diplôme mais collés au concours.
Jean-Yves Coquelin pense qu’on pourrait jouer sur l’intitulé du diplôme délivré, mais qu’il est impossible de créer une telle UE.
● Géraldine Delbey présente enfin la position de refus unanime des collègues de Lettres classiques, solidaires de la Vice-Présidente du jury de CAPES qui a refusé de transmettre des sujets « zéro » pour les nouveaux concours : ils n’appliqueront pas cette réforme.
● Bernard Vouilloux renvoie à la maquette élaborée en décembre 2008 pour les Lettres Modernes.

La réflexion est loin d’être aboutie. Comme le souligne la lettre de la CPU du 29 janvier 2010, les universités « se retrouvent devant une réforme incohérente et peu conforme aux ambitions affichées et ne sauraient se résigner à cette situation ». Une réunion au Rectorat de Bordeaux, consacrée mercredi 17 février à la formation professionnelle des futurs professeurs d’écoles, de collèges et de lycées a confirmé les craintes d’une détérioration sans précédent des conditions d’accès au métier d’enseignant — ce que souligne à elle seule la déclaration suivante du Ministre de l’Éducation nationale, reprise par l’AEF le 16 février 2010 : « Les étudiants de M2 pourraient avoir vocation à faire des remplacements ».
En conséquence, notre établissement a décidé de protéger les formations dispensées en s’inscrivant dans le cadre que la Commission de la pédagogie de la CPU a commencé à définir le 17 février 2010 (en ligne sur l’ENT sous le titre « Éléments de référentiel sur la formation des enseignants – 17 février 2010 »).
Chacun est invité à prendre connaissance de ce document et à participer à la réflexion générale.
Maintes questions restent posées, auxquelles nous devrons répondre collégialement et dans un délai permettant de donner des informations précises et utiles aux étudiants qui s’interrogent sur la poursuite de leurs études.

Pour l’équipe présidentielle,
Isabelle Poulin
Chargée de mission à la formation des enseignants

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Préparations au métier d’enseignant
Politique générale de l’offre de formation à l’université de Bordeaux 3

Rappel de la position politique des universités
Depuis le 18 décembre 2009, date à laquelle le Conseil d'Administration de l'université Bordeaux 3 a voté unanimement une motion déclarant que « la réforme de la formation des enseignants est inapplicable dans les conditions fixées aujourd'hui par les ministères de l'Éducation Nationale d'une part et de l'Enseignement  Supérieur et de la Recherche d'autre part », la situation n’a pas évolué. Le regret, exprimé dans la même motion, que « ne soit fait aucun cas des nombreuses critiques faites par les organisations syndicales, la CPU, la CDIUFM, les sociétés savantes, les associations universitaires et les organisations de parents d'élève » pourrait l’être encore, les éléments de cadrage soumis à l’appréciation du  CNESER et rejetés le 21 décembre ont été imposés par une circulaire du 23 décembre publiée au Journal Officiel le 7 janvier 2010. Des arrêtés pris le 28 décembre 2009 ont fixé en suivant les modalités d’organisation des concours de l’enseignement. Le CA de l’université de Bordeaux 3 déclarait le 18 décembre 2009 qu’il n’entendait « ni modifier son offre de formation, ni  préparer de nouvelles maquettes de master ».Son Président partage la position de la Conférence des Présidents d’Université qui s’est dite « opposée au contenu de la circulaire du 23 décembre "sur la mise en place des diplômes nationaux de master ouverts aux étudiants se destinant aux métiers de l’enseignement" » dans la lettre du 29 janvier 2010 : « La CPU a estimé qu’en publiant ce texte, malgré les réserves et l’opposition des communautés universitaires et scientifiques, le gouvernement avait fait des choix lourds de conséquences, qu’il devra assumer. De leur côté, les universités maintiennent leur ambition : offrir des cursus de qualité, proposer des voies d’accès diversifiées vers les métiers de l’enseignement avec des modèles de formation adaptés et donner la possibilité à tous de préparer et de réussir le master et le concours. Aujourd’hui, elles se retrouvent devant une réforme incohérente et peu conforme aux ambitions affichées et ne sauraient se résigner à cette situation. »

Position de l’établissement
L’Université de Bordeaux 3 entend préserver l’intérêt commun des étudiants et potentiellement de leurs futurs élèves. Cette responsabilité devant les étudiants et devant le monde éducatif la conduit à rechercher les meilleures conditions de préparation aux métiers de l’enseignement et de réussite aux concours correspondants.  Elle a décidé de protéger la qualité de son offre en s’inscrivant dans une démarche de définition collective d’un modèle de formation des maîtres réellement amélioré et novateur. Elle a ainsi pris part aux travaux du groupe de travail constitué par la CPU, groupe tripartite composé de membres de la commission de la pédagogie de la CPU, du réseau des  Vice- Présidents de CEVU et de la conférence des directeurs d’IUFM. Le 17 février 2010, ce groupe a publié de premiers éléments de référentiel qu’il s’agit désormais de soumettre à la réflexion et à la concertation générale. Le problème majeur de la conciliation entre formation master et préparation aux concours de recrutement n’étant pas pris en compte par la réforme, c’est à l’ensemble de la communauté enseignante qu’il revient de se prononcer sur les solutions qui pourraient être trouvées. L’université de Bordeaux 3 invite donc les équipes pédagogiques des préparations aux concours du CAPES et / ou de l’agrégation en Arts plastiques, Musique, Lettres classiques, Lettres Modernes, Histoire, Géographie, Philosophie, Anglais, Allemand, Espagnol et Italien, à élaborer une offre de formation respectueuse des principes généraux du niveau master et permettant la meilleure préparation aux concours et au métier d’enseignant.

Définition et mise en œuvre d’un référentiel de formation pour les futurs enseignants▪ Principes généraux de la réforme :
 La « masterisation » s’inscrit d’abord dans un domaine particulier : la formation des futurs enseignants. Elle relève d’un processus initialisé par la publication de la loi d’orientation et de programme du 23 avril 2005 prévoyant l’intégration des IUFM aux universités sous forme d’écoles internes. Elle fait suite à la mission fixée au ministre de l’éducation nationale en juillet 2007 de concevoir une formation des enseignants en cinq ans reconnue par un diplôme de master. En juillet 2008, la réforme de la formation annoncée par les ministres en charge de l’Education Nationale et de l’enseignement supérieur prévoit que tout candidat aux métiers de l’enseignement devra désormais être titulaire d’un master pour être recruté à l’issue de concours redéfinis mais demeurant nationaux. D’autre part, cette « masterisation » s’inscrit dans la réglementation portant application au système français d’enseignement supérieur de la construction de l’Espace européen de l’enseignement supérieur (Décret du 8 avril 2002) et est régie par les textes applicables au diplôme national de master (arrêté du 25 avril 2002). Les textes officiels fixant les principes d’une offre de formation master liée à la formation des futurs enseignants sont : - Les décrets du 28 juillet 2009 relatifs aux statuts des personnels enseignants des premier et second degrés, - La circulaire du 23 décembre 2009 portant sur la mise en place des diplômes nationaux de master ouverts aux étudiants se destinant aux métiers de l’enseignement, - Les arrêtés du 28 décembre 2009 fixant les modalités d’organisation des concoursLes textes renvoient par ailleurs au cahier des charges de la formation des maîtres du 19 décembre 2006.  Les universités ont constitué pour leur part un groupe « inter-conférences universitaires » présidé par Daniel Filâtre, qui a débouché sur un rapport assorti de « 15 propositions pour réussir la réforme » remis aux ministres le 17 juillet 2009 et transformé en « orientations stratégiques sur la réforme de la formation des maîtres » en séance plénière de la CPU le 17 septembre 2009.

 ▪ Principes généraux d’une offre de formation master :
 Chaque université est autonome pour l’élaboration de son offre de formation. Mais tout diplôme national est soumis à une procédure d’habilitation. L’offre de formation de niveau master des universités françaises et donc la construction de chacun des cursus qui la compose prend nécessairement appui sur un ensemble de référents et de principes qui en tracent nécessairement les contours. Tout cursus master doit intégrer les principes généraux d’organisation suivants :
-         Un cursus construit en quatre semestres conduisant à la validation de 120 crédits ECTS-         une finalité d’insertion professionnelle,
-         Des objectifs de formation exprimés en termes de savoirs, aptitudes et compétences précisant les domaines d’emplois et champs de métiers et incluant la poursuite en doctorat.
-         Un adossement à des équipes de recherche reconnues et une intégration de la dimension recherche
-         Une organisation conforme aux enjeux internationaux
-         Une démarche qualité fondée sur des évaluations croisées
-         Une inscription dans l’espace européen
-        Une cohérence de site : l’offre de formation master doit s’inscrire dans une politique de formation générale et cohérente au sein de l’université et au sein de chaque site.

▪ Principes généraux d’une préparation concours :
La logique de formation retenue devrait faire du concours un élément intégré au cursus. Le schéma d’organisation des concours imposé par les décrets publiés va à l’encontre de cette logique, les dates (non encore officielles) des épreuves s’avérant incompatibles avec l’organisation en semestre des formations master. De ce fait, les concours ne peuvent être le déterminant majeur de l’architecture des masters. Le principe même d’un concours implique un investissement à plein temps dans la préparation des épreuves. La perspective d’un concours est celle d’une année « spéciale ».

▪ Financement des préparations aux concours :
 Les moyens dont dispose actuellement l’établissement, par convention, pour construire l’offre de préparations aux CAPES sont ceux alloués à Bordeaux 4 - I.U.F.M. d’Aquitaine (soit l’équivalent de 7325h TD pour l’année 2009-2010).

 ▪ Principes généraux d’une formation au métier d’enseignant :
 La réforme comporte une part professionnelle de préparation à un métier qu’il faut intégrer dans la construction de l’offre de formation des futurs enseignants. Le master étant à  concevoir comme une formation articulant travail réflexif et expérience de terrain, les stages font partie intégrante du cursus. A ce titre, tous les étudiants inscrits dans la formation doivent pouvoir bénéficier du dispositif prévu qui s’appuiera sur les principes suivants :
 - Au cours des quatre semestres du master, différents types de stages, aux caractéristiques et fonctions distinctes sont à envisager : stage d’observation, stage accompagné, stage avec prise de responsabilité. Ces stages peuvent être filés ou en continuité, dans une logique d’alternance.
 - Parmi ces stages celui qui, par sa durée et sa qualité formatrice en termes de professionnalisation, apparaît comme l’élément majeur du dispositif fait l’objet d’une validation dans le master et d’une attribution de crédits.
 - Les stages dans leur ensemble, et plus particulièrement le stage validé, s’inscrivent prioritairement dans le calendrier de la formation pour répondre aux besoins de celle-ci, en respectant sa cohérence. Ils ne peuvent être subordonnés aux exigences gestionnaires de l’institution scolaire.
 - Les stages doivent être accompagnés et encadrés, dans la logique d’éléments de formation authentiquement professionnalisant; ils font l’objet d’un suivi et d’une restitution, impliquant  partenaires de terrain (formateurs) et  enseignants du master.
 - Pour des raisons d’ordre éthique et de responsabilité, les stages supposent une concertation et une coordination entre institutions universitaires et autorités académiques, afin de garantir aux étudiants stagiaires un statut et une position assurés, tant vis-à-vis de leur formation (et donc de leur université) qu’à l’égard de l’institution qui les accueille.
 - Le stage peut être effectué, selon des conditions définies par la formation, dans des contextes et structures autres que l’enseignement scolaire français: structures de formation particulières, systèmes éducatifs  étrangers, ou encore  autres secteurs professionnels.
- Dans tous les cas, le stage suppose l’établissement d’une convention signée de l’Université respectant les principes généraux du stage étudiant. Dès lors que l’étudiant intervient en responsabilité dans l’institution scolaire française, la convention doit être doublée d’un contrat de travail.
 - Dans un souci d’équité, les étudiants titulaires d’un master et préparant au sein de dispositifs mis en place par les universités un concours de recrutement de l’enseignement scolaire doivent pouvoir bénéficier de stages, dans les formes prévues par la formation.

 ▪ Architecture générale de l’offre de formation :
 La construction de l’offre de formation doit tenir compte des quatre lignes directrices définies ci-après : → Diversification des semestres
Les principes généraux qui viennent d’être rappelés impliquent la présence à chaque semestre des quatre blocs de compétence définis par la circulaire du 23 décembre :
-        acquisition de savoirs
-        apprentissage de la démarche scientifique
-        formation professionnelle
-        diversification des compétences
La préparation aux concours ne saurait être l’objectif unique des formations. D’une part, cela placerait les étudiants dans une impasse en cas d’échec, alors qu’ils doivent pouvoir valider des enseignements correspondant à la délivrance d’un diplôme. D’autre part, cela remettrait en cause l’articulation entre recherche et enseignement, et contribuerait à appauvrir considérablement la formation des futurs enseignants. Il importe de préserver parallèlement l’ouverture à l’international préconisée par les textes de lois et encouragée par le contexte de la construction d’un espace européen d’enseignement supérieur.
 → Prise en compte des quatre voies d’accès aux nouvelles formations proposées et aux avancements de carrière qui en découlent :
-        Licence (étudiants s’inscrivant en Master)
-        Master (étudiants déjà titulaires d’un Master)
-        Formation continue (enseignants vacataires aspirant à une titularisation)
-        Concours (étudiants déjà reçus à un concours, mais non titulaires d’un Master) L’architecture des formations devra permettre à un étudiant déjà titulaire d’un master de s’inscrire dans une année de préparation au concours. Elle devra comporter en outre une dimension recherche propre, offrant la possibilité aux professeurs déjà certifiés ou agrégés de mettre en perspective pratique d’enseignant et démarche scientifique.
→ Adoption d’une architecture permettant aux étudiants de se réinscrire, en cas d’échec, à une préparation concours : L’obtention du grade de master dans une mention ou spécialité donnée permet à un étudiant de se réinscrire dans une autre spécialité de la même mention ou dans une autre mention. En revanche, l’obtention du grade de master dans un parcours d’une mention donnée ne comportant pas de spécialité ne permet pas à un étudiant de se réinscrire dans cette mention, fût-ce en vue d’un autre parcours. On privilégiera donc la création de spécialités, en veillant à bien distinguer les compétences validées par le diplôme de master et celles que requiert le recrutement des enseignants dans la fonction publique.
 → Introduction d’une année spéciale, au choix de l’étudiant :
 Les universités se voient conduites à développer un dispositif pédagogique complexe visant à articuler les diplômes nationaux de masters à une préparation spéciale à des concours de recrutement. Aucun modèle de master (intégré ou à spécialisation progressive) ne règle la difficile question de la prise en compte des étudiants entre le S3 et le S4 selon leurs résultats à l’admissibilité. Assurer une préparation au métier couplée à une préparation aux épreuves des concours conduit donc à proposer aux étudiants l’intégration d’une année spéciale dans leur cursus. La complémentarité entre master et année préparatoire « spéciale » permettra non seulement de préserver l’accès au métier d’enseignant et aux préparations aux concours, mais aussi, globalement, de mieux concilier les critères et exigences qualitatives d’un référentiel de formation, d’un référentiel métier et d’une préparation au concours. Cette année facultative, certes, mais sans laquelle l’université ne saurait prétendre assurer des formations de qualité, tient compte qui plus est des diversités de parcours des étudiants : elle peut être une année post-master ou une année intermédiaire pendant le master, selon le choix de l’étudiant.

 ▪ L’année de transition : 2010-2011
Les difficultés posées par l’année de transition sont plus grandes encore. Le nouveau calendrier introduit une inégalité entre des candidats qui auraient l’occasion de se présenter deux fois aux épreuves dans la même année civile, en mars 2010 pour la session 2010 et en novembre 2010 pour la session 2011 et des étudiants titulaires d’un Master 1 depuis l’été 2010, ne bénéficiant au mieux, pour leur part, que de quelques semaines de formation. La question même d’une préparation aux CAPES 2011 se pose, dans un temps trop court et sans moyens supplémentaires.
Organisation de la consultation de la communauté enseignante de Bordeaux 3
Les décisions que doit prendre l’université aussi bien à court terme qu’à plus long terme engagent le devenir même du métier d’enseignant. C’est pourquoi il a été décidé de consulter l’ensemble des enseignants-chercheurs responsables des formations concernées. Un référendum sera ainsi organisé le lundi 29 mars ; les questions posées seront diffusées dès le lundi 22 mars, après avoir été élaborées au cours d’un CEVU prévu le vendredi 19 mars.

 CALENDRIER
Les responsables de concours et de master sont invités à réunir les équipes de formation par disciplines. Les équipes partageront leurs réflexions dans des réunions inter-disciplinaires qui auront lieu :
-                   vendredi 5 mars 9h-12h salle des Actes
-                   mercredi 10 mars 9h-12h salle des Actes
Le jeudi 18 mars de 9h à 12h se tiendra une commission de la pédagogie du CEVU, à laquelle sont conviés les responsables des concours et les responsables de masters en salle des Actes. Le vendredi 19 mars de 9h à 12h un CEVU sera consacré à la rédaction des questions posées lors de la consultation  en salle des Actes. Lundi 22 mars : diffusion des questions posées lors de la consultation. Lundi 29 mars : consultation de la communauté enseignante sur le choix de notre établissement face à la réforme de la formation des enseignants